Retour en Outre-Mer : le « passeport pour le retour » se met en place

Par 25/01/2024 - 14:30

Une journée de travail était organisée hier (mercredi 24 janvier) entre Ladom et les associations d’Outre-Mer qui oeuvrent pour le retour au pays, afin de définir les modalités d’application du « passeport pour le retour » de façon concertée.

    Retour en Outre-Mer : le « passeport pour le retour » se met en place
Ladom a réuni les associations qui oeuvrent pour le retour au pays dans l'ensemble des DOM-COM. Photo Aline Druelle

Le « passeport pour le retour » se met en place ! Il en a été beaucoup question en fin d'année dernière, lors de l'examen du projet de loi de finances. D'abord appelé « passeport pour l'installation en Outre-mer », le dispositif a été modifié face à la levée de boucliers, notamment de plusieurs parlementaires.

Aujourd'hui, le « passeport pour le retour » doit être destiné aux ultramarins qui ont déjà bénéficié d'une aide à la mobilité pour leurs études ou une formation.

Ladom, l'Agence de l'Outre-mer pour la mobilité, est donc à pied d'oeuvre pour organiser le lancement du dispositif. Une journée de travail préparatoire a eu lieu hier à Paris avec les associations qui travaillent déjà pour le retour au pays.

L'objectif est de co-construire un accompagnement le plus adapté aux besoins.

Un dispositif concerté, qui prend en compte les besoins

Saïd Ahamada, directeur général de Ladom, rappelle que, pour « la première fois dans l’histoire de la République, l’Etat va financer la mobilité dans l’autre sens, dans le sens de l’Hexagone, vers l’Outre-Mer ».

Il explique la méthode choisie.

Le dispositif sera mis en place à la mi-2024. Les associations sont présentes dès début janvier. L’idée, c’est d’avoir un dispositif qui fonctionne. On a des textes d’application à écrire qui doivent répondre à tous les besoins possibles pour être le plus opérationnels possibles. Quand on arrive à avoir, dans la même pièce, un représentant de Mayotte, de la Martinique, de la Guyane, de Guadeloupe et qu’ensemble, on arrive à trouver le mécanisme qui fait que cela fonctionne, je suis persuadé qu’ensuite, sur le terrain, nous n’aurons pas de souci de greffe de personne qui prendront l’avion pour s’installer sur leur territoire d’origine 

Participantes à cette réunion pour Alé Viré, qui œuvre pour le retour en Martinique, Anne-Emmanuelle Pique et sa présidente et Stéphie Salpétrier, chargée de mission, ont livré leurs impressions.

L’idée, c’est de faire un diagnostic de l’existant avec toutes les associations qui oeuvrent pour le retour au pays des ultramarins et voir comment on peut mettre en œuvre le processus effectif. Ce qui est primordial, selon nous, c’est de bien prendre en compte toutes les spécificités des territoires et de pouvoir adapter avec un modèle le plus flexible possible, pour permettre à un maximum de personnes de revenir au pays dans de bonnes conditions. On a tous types de profils, des jeunes, des retraités, des personnes déjà en poste… 

L'objectif est de co-construire un accompagnement le plus adapté aux besoins, confirme Yann Ceranton, président de l'association Alé Vini Guadeloupe, pour qui la méthode est indispensable.

Pour que cela fonctionne, c’est compliqué. C’est pour ça qu’on s’est réuni. Compte tenu des prix des billets d’avion, c’est important qu’il y ait un accompagnement. Mais il faut aussi imaginer le spectre global quand on a un projet de retour au pays. S’il y a des meubles, un véhicule à faire rentrer… Le fret coûté extrêmement cher avec la hausse des prix du pétrole. Pour une famille de 4 qui veut rentrer en Guadeloupe, on tourne autour de 5000 à 6000 euros. Quand, en plus, il faut trouver une caution, payer les abonnements, etc… Tout ça va faire qu’il y aura des arbitrages à faire pour être le plus efficace que possible et permettre au plus grand nombre de rentrer 

 

 

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