À la Foire de Paris 2025, les exposants martiniquais toujours en sous-nombre face aux Guadeloupéens
La Foire de Paris a ouvert ses portes ce mercredi (30 avril) au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Si l’espace Outre-mer attire toujours autant, la représentation martiniquaise reste nettement inférieure à celle de la Guadeloupe, notamment faute de soutien institutionnel selon les exposants.
Depuis plus de 121 ans qu’elle existe, la Foire de Paris fait son grand retour du 30 avril au 11 mai. Un rendez-vous annuel pour de nombreux ultramarins dans l’Hexagone mais aussi pour les métropolitains venus découvrir de nouvelles saveurs et nouveaux horizons.
40 exposants guadeloupéens
Pour cette édition 2025, environ 60 exposants antillais ont fait le déplacement, dont 40 venus de Guadeloupe avec la Chambre des métiers et de l’artisanat. Une joie et une fierté pour Franck Lasserre, membre de la gouvernance de la chambre.
On arrive avec joie, on arrive avec force. Nous sommes motivés, motivés pour faire rayonner la Guadeloupe durant ces dix jours de foire. Nous venons avec des nouveaux exposants, des jeunes qui en veulent et qui ont surtout à faire découvrir leur talent. Vous savez, la Guadeloupe, c'est une terre de talent et nous comptons y encore le rester pendant quelque temps. Nous avons 40 exposants et une belle délégation accompagnée d'agents, une cinquantaine de personnes pour faire rayonner justement ce pays Guadeloupe.
Une Martinique sous-représentée
En revanche, la Martinique ne compte que 15 exposants cette année, réunis au sein d’une association, et venus sur fonds propres. Une situation dénoncée avec vigueur par certains, comme Evelyne Rene Corail Valleray, créatrice de la marque de vêtements K’Valls.
On est enragé, c'est vraiment le mot. Je le dis parce que ce n'est pas normal, nous sommes tous français. Pourquoi il y a cette particularité en Martinique ? C'est embêtant.
Ni la CTM, ni les Fonds européens n’ont aidé l’association.
C'est très compliqué, surtout cette année, parce que là, nous n'avons pas l'appui de la CTM. Nous n'avons pas pu déposer le dossier. Maintenant, on ne peut faire que les fonds européens. Mais nous sommes une petite association et nous sommes des entrepreneurs responsables qui investissent à la Foire de Paris. Là, nous sommes quinze entreprises. Et là, vous avez la Guadeloupe, c'est costaud. La Guyane, qui n'était pas représentée, est visible. Et nous, nous avons de très bons produits, nous voulons vendre nos pays, nous voulons travailler, mais on n'a pas l'aide qu'il faut.
L’écart entre les deux îles en matière de soutien et d’accompagnement économique se reflète donc une nouvelle fois, cette année, à la Foire de Paris.
