Lancement de la 10e édition de l’opération « Déposons les armes »

Par 18/12/2023 - 15:42 • Mis à jour le 19/12/2023 - 12:19

La 10e édition de l’opération « Déposons les armes » a été lancée ce lundi (18 décembre). Elle s'étendra jusqu'au 7 mars 2024.

    Lancement de la 10e édition de l’opération « Déposons les armes »

En Guadeloupe, les chiffres sont édifiants :

  • 22 morts par arme à feu l’an dernier.
  • 291 vols avec armes à feu recensés au 27 novembre 2023, soit 6 vols par semaine en moyenne.
  • fin novembre, les vols avec armes à feu ont augmenté de près de 30 % par rapport à la même période en 2022.

D’où l’importance de renouveler l’opération « Déposons les armes ». La 10e édition a été lancée ce lundi (18 décembre), à la préfecture.

Déposons les armes

Pas de poursuites

La population est invitée à venir déposer volontairement ses armes en gendarmerie, dans les commissariats ou auprès de la police municipale de leur commune, sans crainte de s'exposer à des poursuites par la justice pour détention illégale. 

Le préfet de de Région, Xavier Lefort,le meilleur moyen pour ne pas se retrouver dans une situation dramatique, c'est de ne pas avoir d'arme.
« Avoir une arme, c'est prendre le risque de s'en servir et dès lors que l'on sort une arme, le risque effectivement que tout ça finisse dans un drame, il est extrêmement important. »

Communication dans les médias

Les médias sont associés à cette opération pour relayer cette campagne. Pour le préfet, c’est un autre moyen de toucher les publics.
« Les médias aussi sont prêts à travailler avec nous sur le sujet. Je pense qu'il y a une grande responsabilité collective et le message doit passer par la presse écrite, la presse audiovisuelle. On sait qu'elle a un impact très fort ici sur le département, sur le territoire et c'est très important qu'on puisse travailler avec les médias. »

Déposons les armes médias

" Un jour, on aura des armes de guerre "

La justice est, elle aussi, associée à cette campagne. Pour le procureur général près la Cour d'appel de Basse-Terre, Eric Maurel, « il y a trop d’armes en Guadeloupe. Et, si on ne réagit pas, un jour, on aura des armes de guerre parce que ce n'est pas beaucoup plus cher. Donc, il faut lutter contre la présence de ces armes. Il en va de la qualité de la vie en Guadeloupe, il en va de la sérénité de la vie pour les Guadeloupéens. »

Il rappelle qu’il n’y aura aucune poursuite judiciaire contre les personnes qui rapporteront des armes.

A ECOUTER Eric Maurel, procureur général près la Cour d'appel de Basse-Terre

Région et Département mobilisés

Présentes aux côtés de la préfecture et de la justice, les deux collectivités majeures, Région et Département, prendront toutes leurs parts pour combattre la circulation des armes en Guadeloupe.

Le président de Région, Ary Chalus, présent en préfecture ce lundi, invite les élus à s’engager, à aller à la rencontre des jeunes dans les communes, à leur parler.

A ECOUTER Ary Chalus, président de Région

De son côté, Jean-Philippe Courtois, premier vice-président du Département, annonce, notamment, des actions de prévention dans les collèges. Il est important, pour lui, que l’ensemble des concitoyens deviennent aussi des acteurs pour stopper la circulation des armes en Guadeloupe.

A ECOUTER Jean-Philippe Courtois, premier vice-président du Département

 

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