Braquage de bateau: des suspects lourdement armés

Par 10/05/2017 - 10:48 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:09

Trois individus étaient présentés en procédure de comparution immédiate devant le tribunal correctionnel ce mardi. Déferrés et placés en détention provisoire le weekend dernier, la bande devait répondre de vol aggravé ainsi que de détention d'armes. Soupçonnée d'avoir participé à un braquage de bateau à Morne à l'eau en mars. Lors de perquisitions la semaine dernière, une kalachnikov et d'autres gros calibres ont été saisis. Un litige commercial entre acheteurs du navire pourrait être à l'origine de l'affaire.

    Braquage de bateau: des suspects lourdement armés

Un braquage peut dissimuler une affaire bien plus simple. Tout serait parti à la base d’un litige entre copropriétaires d’un bateau. Selon les premiers éléments, ils étaient deux à avoir fait l’achat du navire de plaisance, sauf que l’usage serait revenu à seulement l’un d’eux. Il n’en a pas fallu plus pour déclencher les hostilités. Le 20 mars dernier, le ton monte, l’acquéreur lésé décide de régler ses comptes, accompagné d’amis, il se rend chez l’intéressé.

On ignore pour l’instant ce qu’il s’est réellement passé, mais une plainte est déposée par la suite pour vol à main armée, une qualification assez grave pour ouvrir une enquête. Les suspects sont identifiés, des perquisitions sont ordonnées semaine dernière. A leur domicile, les gendarmes retrouvent un peu de drogue mais surtout un véritable arsenal: réplique de Kalachnikov, 4 pistolets de gros calibres et des munitions.

L’un des interpellés à avoué en garde à vue aimer les armes à feu, mais réfute en bloc l’agression. Il aurait simplement pris les clés et les papiers du bateau, persuadé d’être dans son bon droit. Pour lui, la victime exagère et a monté cette histoire afin de garder le bien acheté ensemble.

Qui dit vrai ? On le saura le 29 mai prochain vu qu’une demande de renvoi a été formulée par un des prévenus. En attendant, les trois trentenaires ont été maintenus en détention malgré leur situation professionnelle stable et les garanties de représentation soulevées par leurs avocats. Il faut dire que leur passé judiciaire interdisant la détention d’armes n’a pas joué en leur faveur.