Condamné pour avoir poignardé le nouveau compagnon de son ex

Par 04/01/2019 - 06:16 • Mis à jour le 18/06/2019 - 12:08

L’affaire du « réveillon de Noel sanglant à Sainte-Rose » était jugée jeudi en audience correctionnel au tribunal de Pointe-à-Pitre. Sous fonds de rivalité amoureuse, un homme de 32 ans a poignardé à deux reprises le nouveau compagnon de la mère de ses enfants. Il a écopé d’une peine de 4 ans de prison, une décision qui va bien au-delà des réquisitions du Ministère Public.

    Condamné pour avoir poignardé le nouveau compagnon de son ex

A la barre des accusés, Sandro Clarico, 32 ans, indiquait aux juges qu’il souhaitait juste « avoir des explications... » Pourquoi la femme qu’il a aimé pendant 16 ans a-t-elle décidé au dernier moment de l’abandonner lui et leurs 3 enfants la nuit du réveillon de Noël pour aller rejoindre son nouveau compagnon ? Malgré une séparation déjà datée de deux mois, cette nouvelle, il ne l’a pas supporté. Après le départ de la femme, il décide se munir de son couteau papillon, celui qu’il chérit précieusement depuis qu’il a 14 ans, et rejoint un ami qui le conduit au lieu de rendez-vous de son ex-compagne.

Littéralement "éviscérer" par l'agresseur

A partir de là, les déclarations divergent légèrement en fonction des témoignages. Ce qui est sur, c’est que dès son arrivée sur les lieux le prévenu fonce sur le nouvel homme de son ex. La future victime se réfugie sur la terrasse de sa tante située en hauteur. Pour se défendre elle commence à jeter sur l’agresseur tout ce qui lui tombe sur la main. Une chaise, un pot de fleur. Mais pas démonté pour autant, l’assaillant réussit, en sautant, à lui asséner deux coups de couteaux, une fois au niveau du bras gauche, l’autre dans le ventre, littéralement « éviscérer » selon le terme exact employé par le président du tribunal.

La victime souffre encore de 21 jours d’ITT. L’auteur des faits va ensuite prendre la fuite et se rendre aux autorités le lendemain matin. Lors de ses réquisitions, le Procureur va préciser que les organes vitaux n’avaient pas été atteints par cette lame de 10 centimètre, que le dossier aurait pu valoir une qualification criminelle pour tentative de meurtre.

D’où des réquisitions de 3 ans de prison dont un avec sursis pour violences aggravés. Les juges iront au-delà en prononçant un délibéré condamnant Sandro Clarico à 4 année de prison ferme avec mandat de dépôt, ainsi que d’une interdiction de port d’arme pendant 5 ans et une inéligibilité de 3 ans.