Cour d'Assises de Basse-Terre : quand l'odorologie confirme le flair des enquêteurs
Une bonne partie de la matinée de la seconde journée d'audience du procès de Hugues Grillon, poursuivi pour homicide volontaire, a été consacrée à la présentation de l'expertise canine qui crédibilise la thèse de la présence de l'accusé sur les lieux du crime au moment du meurtre de Patrice Mahabir, le 22 février 2007 aux Abymes.
Le chien est-il le meilleur ami ou le pire ennemi de l'homme?
Dans ce procès devant la Cour d'Assises de Basse-Terre, les deux hypothèses semblent se confirmer.
Meilleur ami dans le sens où l'expertise canine confirmée lors d'une visio-conférence ce mardi matin, avec un expert en odorologie, a permis de certifier que l'accusé était bien présent le soir des faits sur les lieux du crime.
Pire ennemi car cette conclusion dessert celui qui est assis dans le boxe des accusés depuis hier et qui se dit victime d'un complot.
De plus la présence d'Hugues Grillon est aussi établie par des relevés effectués et des analyses comparées consolident le témoignage auditif validé par la maîtresse de la victime, seule témoin présente au moment des 2 coups de feu.
Enfin, le rapport en balistique a aussi confirmé que l'arme utilisée appartenait à l'accusé.
Autant d'éléments qui ne plaident pas en la faveur du sexagénaire, qui, rappelons le, a tué un autre homme qui connaissait la première victime, dès le lendemain matin, soit quelques heures après le premier meurtre.
L'odorologie ou la science des odeurs
Beaucoup de questions ont été posées à l'expert canin sur l'odorologie.
Ce-dernier a affirmé que les chiens formés et spécialisés ne se trompent jamais, notamment lorsqu'ils ont déjà une expérience des affaires judiciaires. Ce qui était le cas des canidés qui ont opéré dans cette enquête.
Le chien peut donc être le meilleur ami de l'homme mais aussi son pire ennemi.
Dans la recherche de la vérité, en matière judiciaire, les expertises sont toujours plus poussées et l'animal se met, de plus en plus souvent au secours de l'homme.
