Cour d'Assises : plongée dans l'univers impitoyable de la prison

Par 15/02/2022 - 18:48 • Mis à jour le 16/02/2022 - 04:52

Comme lors du premier procès, il y a 11 mois, la 1ère journée d'audience des quatre accusés poursuivis pour torture ou actes de barbarie, ayant entraîné la mort sans intention de la donner, l'univers carcéral a beaucoup été abordé. Pour rappel, les faits avaient été commis en prison, dans la nuit du 14 au 15 juillet 2016, sur un codétenu de 22 ans, Mathieu Carty, qui avait alors perdu la vie.

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l'univers impitoyable du monde carcéral

C'est bien de l'univers carcéral du centre pénitentiaire de Baie-Mahault dont il s'agit.

L'enjeu de ce procès en appel est, en effet aussi, de chercher à comprendre comment les faits évoqués ont pu se dérouler toute une nuit, sans que personne n'intervienne.

L'audition de l'ancien directeur du centre pénitentiaire et de 4 surveillants a permis de cerner les failles qui ont pu exister lors de cette fameuse nuit au cours de laquelle le jeune homme est mort.

Cependant, les interrogations restent encore nombreuses.

Ceux qui ont pris la décision de le mettre dans une cellule exiguë, où cohabitaient déjà 7 autres détenus, ont-ils fait le bon choix, au prétexte, semble-t-il, qu'il se retrouverait avec des compatriotes anglophones?

Comment expliquer que le calvaire subi par Mathieu Carty n'ait eu aucune résonance et n'ait pas attirer l'attention des surveillants pénitentiaires?

A-t-on voulu faire payer à la victime ce qu'elle était soupçonnée d'avoir fait subir à une jeune touriste belge, en vacances à Saint-Martin, violée puis tuée?

Ces questions étaient déjà restées sans réponse lors du précédent procès et les dépositions confuses à la barre n'ont pas permis d'éclairer les zones d'ombres qui subsistent dans le dossier.

En revanche, cette première journée d'audience lundi a rappelé à quel point l'univers carcéral est celui où tout le monde sait et où personne ne dit rien.

Ce mardi, le procès s'est recentré sur les quatre accusés qui ont fait appel parmi les sept hommes condamnés dans cette affaire.

Si les conditions de détention au centre pénitentiaire de Baie Mahault ont pu faciliter ce crime, il reste à juger ceux qui sont poursuivis pour torture ou actes de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

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