Deux mules guyanaises repérées et condamnées

Par 28/07/2018 - 17:28 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:21

2 mules originaires de la Guyane étaient jugées hier au Tribunal Correctionnel de Pointe-à-Pitre pour avoir transporté depuis Cayenne et en transit en Guadeloupe 1836 grammes de cocaïne. Leur destination finale c’était Paris. Elle ont écopé de peines allant de 18 mois à 2 ans de prison ferme. Explications.

    Deux mules guyanaises repérées et condamnées

Le 21 juillet dernier, deux jeunes femmes âgées respectivement de 25 et 27 ans se font intercepter par les services de la douane à l’aéroport Pôle Caraïbe de Pointe-à-Pitre. Sur elles, les agents de la douane retrouvent plusieurs boulettes de cocaïne, dans le soutien-gorge, dans la culotte, dans les vêtements et même dans le vagin. Au total, c’est 1836 grammes de cocaïne qui sont saisis, soit un peu moins de deux kilos. Les deux mules prenaient l’avion pour Paris. Rien ne se passe comme prévu pour ces deux mères de famille, l’une a 5 enfants l’autre des jumeaux âgés de 18 mois. Lorsque les juges les questionnent sur leurs motivations, elles répondent unanimement : « l’argent ».

Durant l’audience, on apprend qu’elles devaient empocher les sommes de 3000 et 6000€ pour le transport de cocaïne jusqu’à Paris. Les deux jeunes femmes sont sans emploi et ont un casier judiciaire vierge.

Pourtant, l’administration de la douane présente lors de l’audience affirme que ce transport n’est pas anodin. Les deux femmes se connaissent, l’une d’entre elle a déjà tenté de transporter des produits illicites, c’était en mai dernier. Du côté du procureur de la république, l’avis est également tranché, le trafic de drogue est parfaitement établi. Il s’agit d’une plateforme en partant de la Guyane. L’avocat de la défense plaide une situation financière particulière pour les deux femmes. Il ajoute ensuite qu’en Guyane, le taux de chômage est de 44%, ces femmes sont confrontées à la contrainte du quotidien. Elles ont des enfants à nourrir. Les juges ont suivi les réquisitions du procureur de la république, et ont condamné les deux femmes à peines allant de 18 mois à 2 ans de prison ferme avec un maintien en détention.