Jugé pour avoir abusé d'une patiente vulnérable au centre gérontologique

Par 15/11/2023 - 07:59 • Mis à jour le 15/11/2023 - 10:59

Que s’est t-il passé dans la nuit du 9 au 10 mars dernier, au centre gérontologique de Palais Royal aux Abymes ? Une patiente vulnérable de 71 ans a été abusée sexuellement par celui qui occupait la chambre d'à côté. Jugé ce mardi (14 novembre) en correctionnelle, l’homme a écopé par défaut de 3 ans de prison avec sursis probatoire assortis d’une obligation de soins urgents. Sous curatelle et représenté par l’UDAF, il n’était en effet pas à l’audience.

    Jugé pour avoir abusé d'une patiente vulnérable au centre gérontologique

Luc Jacel, 75 ans, est en effet hospitalisé depuis le 1er novembre après avoir été grièvement blessé à la tête lors d’une rixe dans la rue. Il ne pouvait donc pas été présent pour s’expliquer devant les juges, mais était représenté par l’UDAF qui le suit depuis quelques années. En mars dernier, en pleine nuit, il s’était introduit dans la chambre voisine, occupée par une septuagénaire en situation de lourd handicap mental. La victime a l’intelligence d’une enfant de 5 ans et ne peut se déplacer seule, donc non plus se défendre. 

De la lumière en pleine nuit

Intrigué par la lumière allumée sur les vidéos de surveillance, l’infirmier de nuit s’était rendu sur place et a surpris l’individu, penché sur la pauvre dame à moitié dénudée. Une agression sexuelle grave d’autant plus que ce même patient, aurait déjà abusé d’une autre femme en 2019, décédée entre temps. Depuis les derniers faits, il a été exclu de l’établissement et difficile de lui trouver une place ailleurs alors qu’il représenterait un réel danger car sujet à des pulsions selon ses propres aveux devant une psychologue. 

Des pulsions incontrôlables 

Une grave agression au sein d’un établissement spécialisé qui pose la question de la prise en charge en Guadeloupe des personnes mentalement instables. Maître Clémentine Plagnol pour la défense : 

Une prise en charge difficile 

Plus aucune disponibilités même en psychiatrie, l'homme est donc contraint de vivre dans un logement trouvé par les services sociaux à Morne-À-L’eau. Une flagrance rare a souligné le Parquet, l’acte était selon lui réfléchi et préparé même si la prise en charge médicale prévaut sur l’incarcération en l’espèce. La Défense a soulevé l’abolition complète du discernement pour obtenir une relaxe et ainsi un internement, en vain. Le tribunal a prononcé 3 ans de prison avec sursis probatoire, obligation de soins et interdiction de contacts avec les plaignants.

 

Tags