L'auteur présumé d'un cambriolage mortel devant les assises
Ce mardi matin, s'est ouvert, devant la cour d'assises de Basse-Terre, le procès d'un marginal, délinquant notoire de l'île de Saint-Martin. Michel Piper est accusé d'avoir tué Serge Rémy, enseignant de profession. Le corps sans vie de la victime avait été retrouvé, à son domicile, dans la nuit du 31 décembre 2018 au 1er janvier 2019, en décomposition avancée, tué depuis 9 jours.
La rencontre en cette fin d'année entre Michel Piper, l'accusé, et Serge Rémy, sa victime, n'avait rien du hasard. C'est l'accusé, lui-même qui le reconnaît. Il lui arrivait de croiser cet enseignant, calme et discret, dans un quartier où depuis le passage de l'ouragan qui avait dévasté l'île, tout le monde se terrait très tôt chez soi, de peur de se faire agresser ou cambrioler.
En réalité, Michel Piper était un habitué du coin comme de beaucoup d'autres sur l'île de Saint-Martin. Condamné à 17 reprises entre 1997 et 2012. 15 années au cours desquelles celui qui n'a jamais véritablement travaillé de manière déclarée et qui vivait de jobs, se nourrissait de crack. Une drogue qui le rendait violent et dangereux.
Le jour des faits, il voulait récupérer l'ordinateur de sa victime pour le revendre et s'acheter des doses. Il n'a donc pas hésité. Il est entré dans le domicile de cette dernière mais il s'est fait surprendre et pour toute réponse, il a frappé à l'aide d'une arme blanche.
Pas pour tuer, affirme t-il, mais pour se défendre, car la victime ne se serait pas laissée faire.
Il n'y a pas de témoin de la scène et Serge Rémy n'est plus là pour opposer une thèse différente.
Poursuivi pour vol précédé ou accompagné de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, Michel Piper a 2 jours pour convaincre les jurés de sa bonne foi.
