Meurtre d'Alain Célini : Florence Gérémy, un personnage diabolique ?

Par 22/02/2022 - 09:10 • Mis à jour le 23/02/2022 - 19:11

Au terme de la première journée au procès de Florence Gérémy et de Laurent Blocail, il ressort que c'est la première qui serait à l'origine du meurtre d'Alain Célini et que c'est elle qui a tout organisé pour endetter, spolier et ruiner de nombreuses relations, masculines comme féminines. L'audience se poursuit ce mardi.

    Meurtre d'Alain Célini : Florence Gérémy, un personnage diabolique ?
Tous les témoins ont décrit l'accusée comme une manipulatrice prête à tout

Aucune des dépositions de la douzaine de personnes qui ont témoigné ne lui ont été favorables. 

Au contraire, c'est un personnage dangereux qui a été dépeint, capable, selon certaines déclarations, de tuer pour posséder l'argent des autres et les manipuler.

Un personnage diabolique ?

L'appât du gain semble au milieu de cette sordide affaire criminelle. Pour pouvoir posséder de plus en plus d'argent, Florence Gérémy aurait joué avec le compte en banque des autres et les aurait manipulés comme un jeu de cartes. 

Au fil des années, elle s'est engouffrée dans une spirale infernale, un jeu dangereux qu'elle l'aurait conduit à ce geste irréparable commis le 9 novembre 2018 au Gosier, en tuant son propriétaire, Alain Célini, qui ne venait que lui réclamer de payer plusieurs mois de loyer dus. 

Pas un des témoins de la journée ne lui a trouvé d'excuse .Tous ont confirmé qu'il s'agissait d'une redoutable manipulatrice, une féroce négociatrice, impitoyable en affaire et qui, pour toute compensation, usait de ses charmes pour satisfaire certains besoins d'hommes d'une grande naïveté et intimidait ou menaçait des femmes fragiles. 

Avant d'évoquer ce mardi la personnalité de Florence Gérémy et de l'entendre sur des faits qu'elle a reconnus, le portrait dressé d'elle lundi a de quoi inquiéter.

A tel point que lorsque ses victimes escroquées ont su ce qu'elle avait fait à Alain Célini, elles se sont dit, certaines l'ont reconnu, qu'elles étaient, peut-être, passées tout près de ce même sort macabre et funeste.

Maître Pascal BON, un des trois avocats des parties civiles, le reconnaît. Difficile de résister à une telle créature qui arrivait à posséder tous ceux qui la côtoyaient : 

On a souvent été autour du danger, de la désolation et aussi du fait de se sentir trahi parce qu'on sent bien, qu'il y a un modus operandi qui se dessine au fur et à mesure. On conforte dans la confiance, surtout des gens qui sont tout autour. On tisse sa toile et par la suite, il y a ce soufflé au fromage et après un chant de désolation. Et on voit bien l'amertume chez pas mal de personnes qui ont déposé des témoignages. Au fur et à mesure, on va pouvoir quand même à la fois connaître un peu mieux qui est la victime absente, Alain Célini, mais aussi dépeindre les contours de la personnalité de la principale accusée.

Laurent Blocail, lui-même piégé par sa compagne ?

Le jour des faits, Laurent Blocail, l'autre accusé dans le box, s'est-il fait piégé par sa présumée machiavélique compagne? Et entraîné par elle à commettre l'irréparable? L'avocate de Laurent Bocail reste prudente : 

Je dirais simplement que cette personne, madame Gérémy, a une facilité pour pouvoir amener les gens à faire ce qu'elle souhaite, comme elle le souhaite. Disons qu'elle a développé une telle relation d'amitié, de confiance, de loyauté avec lui, que lui se sent tellement investi de sa protection et de sa défense que la priorité pour lui, c'était déjà de la sauvegarder elle. Et c'est simplement avec le recul, qu'il s'est dit mince, ce n'était peut-être pas la bonne victime, Monsieur Celini.

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