Trois ans de prison ferme pour avoir foncé sur des policiers
3 ans de prison ferme avec maintien en détention pour un jeune prévenu, poursuivi pour avoir foncé sur des policiers début décembre, alors que la région pointoise était sous tension suite aux émeutes. Même s’il a toujours nié et après un premier renvoi du dossier, le tribunal a estimé grâce aux éléments d’enquête qu’il était impliqué cette nuit là. Les fonctionnaires en patrouille avaient in extremis évité le véhicule dans une ruelle.
L'individu a toujours contesté, de la garde à vue jusqu’à l’audience de comparution immédiate. Dans la nuit du 5 au 6 décembre vers 3h du matin, une patrouille de la BAC repère un véhicule suspect rue du chemin neuf en région pointoise. Ils décident de contrôler car le couvre-feu est en vigueur suite aux émeutes. Le conducteur démarre et accélère droit sur les agents. Deux d’entre eux, évitent de justesse la collision en sautant sur les côtés, leurs portières sont arrachées. Malgré les recherches, l’individu réussi à disparaître dans la nuit.
Mais la plaque a été relevée, ainsi le propriétaire est convoqué. Les victimes reconnaissent immédiatement le mis en cause sur planche photographiques. Lui, dira qu’étant gérant d’une société de location, il avait durant cette période, loué la voiture à un autre jeune. Après un premier renvoi de l’affaire et un supplément d’informations, le prévenu devait à nouveau s’expliquer devant les juges.
Des analyses téléphoniques dont des géo-localisations ont été versées au dossier, ces dernières ne collant pas avec les dépositions, il avait en effet indiqué avoir passé la nuit chez sa copine aux Abymes ce qui ne correspond pas aux diverses antennes-relais déclenchées. Un double drame évité de peu a souligné le parquet, l’homme est déjà connu pour de tels faits, il a requis 4 années.
Pour l’avocat de la défense, oui il a déjà eu des démêlés avec la police par le passé mais il s’agit en l’espèce d’un acharnement. Ce n’est pas lui. Le tribunal dans son intime conviction a prononcé 3 ans de prison ferme avec maintien en détention. L’intéressé à 10 jours pour faire appel.
