Ouverture de la saison cyclonique, la Guadeloupe se prépare

La saison cyclonique a débuté le 1er juin et s’étale jusqu’au mois de novembre.

Pendant toute cette période, la vigilance météo est à son maximum d'alerte, d'autant que chaque année sont annoncés des phénomènes de plus en plus puissants et donc dévastateurs.

Il est impératif de se préparer.

Les cyclones Hugo, Lenny, Marylin, Maria, entre autres, sont encore dans tous les esprits.

Personne n'a oublié les ravages que de tels phénomènes cataclysmiques peuvent engendrer.

Exercice

Hier (mercredi 11 juin), 50 % des communes étaient impliquées dans un exercice fictif, en étroite collaboration avec l'ensemble des structures compétentes. 

Et ce jeudi après-midi (12 juin), tout ce que la Guadeloupe compte en matière de sécurité civile, secours sanitaires, de secouristes, bénévoles et professionnels, étaient réunis à l'auditorium Jérôme Clery, à Basse-Terre, à l'initiative de la préfecture.

Il s’agissait de faire un rappel des consignes et d’évaluer les forces en présence.

30 plans communaux de sauvegarde

Franck Dorge, le directeur de cabinet du préfet, pilotait les opérations avec à ses côtés les équipes du SIDPC, le Service Interministériel de Défense et de Protection Civile. 

C'est très important pour nous, pour la préfecture, pour monsieur le préfet, d'ouvrir la saison cyclonique pour rappeler à l'ensemble des villes, des collectivités, mais aussi des services de l'État, l'importance de se préparer. On va rappeler les procédures d'alerte des phénomènes cycloniques et voir avec l'ensemble des collectivités comment se préparer en cas de phénomènes cycloniques. Sur 32 communes, on a 30 plans communaux de sauvegarde. C’est nécessaire et ça engage la responsabilité du maire. Ensuite il y a l’activation des PCS pour être sûr qu’on est opérationnel, qu’en fonction de l’évolution de l’urbanisme de la ville on a bien pris en compte toutes les habitations. Et puis, il faut avoir une réserve, des lits picots, des personnes mobilisables le jour J  et puis la capacité d’identifier sa population la plus fragile et vulnérable.

« Des phénomènes qui contiennent beaucoup d'eau »

Parmi les partenaires incontournables des dispositifs, notamment en matière de prévention, les services de Météo France.

Ils sont en lien étroit avec la préfecture et doivent travailler de concert afin d'harmoniser leurs décisions lorsque le phénomène approche.

Thierry Jimonet, le directeur de Météo France Guadeloupe, note que ces dernières années, les phénomènes contiennent beaucoup plus d’eau.

Ce qui est important, et ce que l'on a connu depuis 2022 notamment, c'est de voir des tempêtes qui ne sont pas forcément très ventées, mais avec beaucoup d'eau. Ça, ce sont un peu les perspectives de notre avenir ici aux Antilles. Avec le changement climatique, ce sont des phénomènes qui contiennent beaucoup plus d'eau et donc de fortes précipitations qu'il va falloir anticiper et gérer. Ça complexifie un petit peu la prévision météologique qui, déjà, en région tropicale, est assez complexe. Donc, le changement climatique, c'est un paramètre en plus qu'il faut prendre en compte.

Une saison supérieure à la normale

Pour rappel, les différents instituts spécialisés dans les prévisions météorologiques américains et caribéens sont unanimes dans leurs publications : la saison cyclonique 2025 sera supérieure à la normale des années 1991-2020.

En moyenne, 16 cyclones déjà nommés, 8 ouragans et 4 ouragans majeurs sont potentiellement susceptibles de traverser le bassin Atlantique, la mer des Caraïbes et le golfe du Mexique.

Les autorités rappellent l’importance de constituer un kit d’urgence cyclonique pour toute la famille afin de faire face à toutes les situations d’urgence lors, ou après le passage d’un phénomène.