Confinement, un an après : retour sur le jour où tout a basculé
Le 16 mars 2020, le chef de l’Etat sans jamais prononcer le mot confinement, annonçait aux Français qu’ils devraient rester chez eux pour contrer la propagation du nouveau coronavirus. Il s’agissait d’une première dans l’histoire du pays. La Guadeloupe, en l’espace de quelques jours, était passée du tout premier cas à une vingtaine.
Ce lundi 16 mars 2020, au lendemain des élections municipales, et alors que plusieurs autres pays ont déjà fait le choix du confinement, la population s’attend à ce que cette mesure soit appliquée en France. Il faut dire que le gouvernement a multiplié les annonces dans les jours précédents après avoir consulté les experts du Haut conseil à la sécurité sanitaire à plusieurs reprises.
Le 12 mars, le chef de l’Etat dans une allocution avait déjà annoncé la fermeture des crèches, des écoles, collèges, lycées et universités.
Le lendemain, c’était au tour du Premier Ministre, Edouard Philippe d’annoncer l’interdiction des rassemblements de plus de cent personnes et la fermeture de tous les lieux recevant du public, considérés comme non indispensables à la vie du pays à savoir les restaurants, bars, discothèques, et cinémas.
En revanche, les élections municipales, elles n'ont pas été reportées mais se sont tenues avec des mesures sanitaires plus contraignantes.
Alors ce lundi 16 mars, quand le chef de l’Etat déclare dans sa nouvelle allocution « Nous sommes en guerre », même si certains espéraient encore un revirement de situation, le sort de la France semble scellé.
Il n’y a pas de place au doute, les Outre-mer, au même titre que l’ensemble du territoire français, sont bien concernés.
Ce jour-là en Guadeloupe, le Préfet Philippe Gustin est en direct dans l’édition spéciale présentée par Eddy Planté et diffusée en début de soirée sur RCI pour détailler l’intervention du chef de l’Etat et l’application de ces mesures sur dans l’archipel.
Le Préfet rappelle l'importance de respecter les règles sanitaires en vigueur. Philippe Gustin enjoint les croisiéristes de retour sur l'île à respecter les mesures d'isolement afin de limiter la propagation du virus sur le territoire, rappelant qu'au vu de la situation du CHU, il est capital d'éviter une pression hospitalière.
En Guadeloupe, le 16 mars 2020, la situation est alors loin de celle très grave que connait l’hexagone mais elle a déjà de quoi inquiéter : en l’espace de quelques jours, le nombre de cas s’est multiplié dans l’archipel, passant de deux à dix-huit cas. Comme dans l'hexagone, certains magasins d'alimentation ont déjà été pris d'assault par la population inquiète de la pénurie que pourrait engendrer le confinement.
Philippe Gustin explique les nouvelles mesures qui doivent entrer en vigueur le 17 mars 2020. "Tout manquement à ces règles sera sanctionné" explique le Préfet. Les Guadeloupéens devront désormais se munir d'une attestation de déplacement dérogatoire pour pouvoir circuler.
La suite, chacun d’entre nous la connait : le confinement qui ne devait initialement durer que 15 jours prendra fin le 11 mai 2020 soit près de trois mois après.
