Des orques observées au large de la Martinique
Un groupe d'une dizaine d’orques a été filmé au début du mois d’octobre. Un évènement pas surprenant, mais peu fréquent, explique Jérôme Couvat du sanctuaire Agoa.
Une dizaine d’orques dans nos eaux : c’est ce que montre une vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux, début octobre.
Selon Jérôme Couvat, responsable scientifique du sanctuaire Agoa, le manque d’observations ne nous permet pas de bien les connaître.
Il n’y a pas de côtes autour donc c’est difficile de savoir où la vidéo a été prise exactement. En soit ça ne constitue pas une surprise. Il y a plusieurs observations d’orques par an autour de la Martinique. C’est toujours une bonne nouvelle car c’est une espèce emblématique
On ne sait pas pourquoi elles passent par nos eaux, ni si elles viennent pour chasser ou pour mettre bas.
Nous avons peu d’observations sur ce qu’elles viennent faire ici. Nous pouvons parfois observer des passages et elles ont l’air d’avoir un régime alimentaire assez large à la fois de poisson et de dauphins
Des groupes d’orques différents
Ce qui est certain c’est que ces orques vivent là à l’année et restent dans les eaux chaudes. Les eaux froides hébergent un autre type d’orque : les orques polaires. Car le mammifère marin peuple toute la planète, et chaque groupe évolue dans un espace défini, soutient Jérôme Couvat.
Les orques nous les trouvons partout sur la planète, mais ce ne sont pas les mêmes. On parle d’écotype, des groupes d’orques différents dans plusieurs régions du monde. Nous avons dans la Caraïbe des orques qui restent à l’année
Avec son statut de super prédateur, il est important de rappeler que jamais un être humain n’a été attaqué par une orque en liberté. Pour autant, il est interdit d'approcher l'animal à moins de 300 mètres dans les Antilles. C’est réglementé comme pour n’importe quel autre cétacé.
Nous n’avons pas le droit d’approcher des orques à moins de 300 mètres. Que ce soit dans les airs ou dans l’eau. Le sanctuaire Agoa fait en sorte d’améliorer les connaissances sur ces espèces pour pouvoir les protéger. Nous essayons d’encadrer les activités humaines qui pourraient les nuire
Par ailleurs, la mise à l’eau avec les cétacés est interdite aux Antilles, ce qui n’est pas le cas ailleurs. Jérôme Couvat revient sur la dangerosité de cette pratique dans nos eaux.
C’est dangereux de se mettre à l’eau avec ces animaux car nous mettons des humains au large parfois sans l’encadrement nécessaire et requis
