Une quinzaine de plaintes déposées à l'encontre du tatoueur accusé de viols et d'agressions sexuelles

Par 28/08/2023 - 13:08 • Mis à jour le 29/08/2023 - 05:33

Clarisse Taron, procureure de la République de Fort-de-France, a confirmé que le parquet avait bien reçu plusieurs plaintes à l'encontre d'un tatoueur accusé par de nombreuses victimes de viols et d'agressions sexuelles.

    Une quinzaine de plaintes déposées à l'encontre du tatoueur accusé de viols et d'agressions sexuelles

Dans la foulée des très nombreuses dénonciations formulées sur la page Instagram Balance Ton Porc à l'encontre d'un tatoueur de 39 ans, le parquet de Fort-de-France a reçu plusieurs plaintes. Désormais, la justice se penche sur ces accusations graves.

"Le parquet n'est pas inactif. Nous avons déjà été saisis d'une plainte et pas plus tard que ce matin, l'avocate d'autres femmes qui se disent victimes est venue déposer de nouvelles plaintes au parquet", a assuré Clarisse Taron, procureure de la République de Fort-de-France.

"Nous allons travailler sur ces faits que je trouve tout à fait graves", a-t-elle ajouté.

Au total, une quinzaine de plaintes ont été déposées parmi la cinquantaine de témoignages recueillis sur les réseaux sociaux. L'une d'entre elles concerne des faits très récents.

Déjà condamné

L'homme de 39 ans, propriétaire du salon Royal Tattoo à Fort-de-France, a déjà fait l'objet d'une condamnation "pour des faits similaires", selon le parquet. "Fin 2021, ce monsieur a été condamné pour des faits commis lors de l'exercice de son métier. Sa condamnation comprenait un sursis probatoire. Une des interdictions qui lui avait été faite était de tatouer seul", a indiqué la cheffe du parquet.

Les services enquêteurs avaient procédé à des vérifications qui établissaient que le suspect respectait ces règles au début de l'année 2022.

Au regard des nouveaux faits dénoncés, "il semblerait qu'il n'ait pas toujours respecté cette obligation", a précisé Clarisse Taron.

L'effet positif des réseaux sociaux

Malgré une certaine prudence vis-à-vis des réseaux sociaux, la procureure a souligné leur utilité dans cette affaire.

"Peut être que ces faits sont l'occasion de voir un effet positif des réseaux sociaux. Si ça peut aider des victimes à se signaler et permettre à la justice d'avancer de manière plus efficace", a commenté Clarisse Taron.

"Le temps des réseaux n'est pas le temps de la justice. Deuxièmement, ce n'est pas parce que les gens ont été brocardés sur les réseaux sociaux qu'ils sont coupables pour moi. Il va y avoir une enquête longue et compliquée et ce monsieur est pour le moment présumé innocent pour les faits qui nous occupent", a-t-elle néanmoins tempéré.

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