Les partis politiques boudent la cinquième réunion du congrès des élus de Martinique

Par 29/11/2023 - 06:29 • Mis à jour le 29/11/2023 - 10:29

La cinquième réunion du congrès des élus s'annonce mal. Trois partis majeurs ont annoncé leur intention de jouer la politique de la chaise vide, estimant que la démarche est inefficace.

    Les partis politiques boudent la cinquième réunion du congrès des élus de Martinique

Nouvelle séance du congrès des élus, ce mercredi à l’hôtel de l’Assemblée à l’avenue des Caraïbes à Fort-de-France. Les 81 élus conviés doivent se prononcer notamment sur "les propositions du champ des possibles pour une évolution institutionnelle".

Un cinquième rendez-vous qui s'annonce déjà comme un fiasco. Comme lors du quatrième rendez-vous qui avait été boudé par plus de la majorité des élus locaux, la salle Emile Maurice, risque de sonner encore plus creux.

Le Gran Sanblé et Peyi-a ont annoncé leur intention de ne pas participer à cette séance, comme ils l’avaient déjà fait en juillet. Cette fois-ci, La Martinique Ensemble leur emboîte le pas.

Il ne restera donc que les élus de la Majorité à la CTM, ceux de l’Allians Matinik et ceux non affiliés à des partis pour prendre part aux travaux. Pas grand monde donc et surtout peu de contradiction.

Perte de sens

La plupart des partis dit d’opposition estiment que le congrès a été vidé de son sens, soit dans la forme, soit sur le fond.

Parmi les griefs les plus récurrents, il y a la notion de démarche collective qui se serait transformé en démarche individuelle du président du Conseil Exécutif de la CTM. Les différents partis pourtant favorables à une plus forte domiciliation du pouvoir local, estiment que Serge Letchimy, ne les a pas intégrés ou consultés à ce sujet.

Autre reproche fait, la déconnexion de ce congrès avec les problématiques du quotidien des martiniquais, et le manque de pédagogie qui conduit à un désintérêt de la population.

Chez Peyi-a, on estime que le Président de la République a de toute façon déjà fermé les portes de la discussion, en excluant la Martinique des possibles échanges sur l’évolution institutionnelle.

Dans leur communiqué les élus de la Martinique Ensemble appellent le président de l’assemblée à la raison, et réclament la tenue d’une réunion de concertation dans le meilleurs délais. Tout en rappelant que "aucune transformation, ou réforme institutionnelle ne peut trouver sa légitimité sans un consensus le plus large".

Reste à voir si les présidents de l’exécutif et de l’assemblée entendront ces appels ou si au contraire il feront fi de ces interpellations des oppositions qui représentent plus de la moitié des élus martiniquais

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