L'obligation vaccinale des soignants repoussée au 31 décembre en Martinique
Suite à la fin de la médiation entamée sur l'île avec l'intersyndicale de santé, les ministères des Outre-Mer et de la Santé annoncent le recul de l'obligation vaccinale des soignants au 31 décembre prochain.
Les ministères suivent l'avis de la médiatrice
L'obligation vaccinale, cette mesure au centre des désaccords, devait entrer en vigueur demain lundi 15 novembre en Martinique pour le personnel soignant.
Mais suite à la médiation mandatée par le gouvernement au CHUM, où l'intersyndicale s'oppose au pass sanitaire et à l'obligation vaccinale des soignants, le ministère des Outre-mer, ainsi que celui de la Santé et des Solidarités, ont confirmé le report de cette date préconisé par la médiatrice nationale Danielle Toupillier.
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Obligation vaccinale repoussée, gratuité des tests maintenue jusqu'au 31 décembre
Ainsi, les ministères annoncent que l'obligation vaccinale de l'ensemble du personnel soignant est repoussée au 31 décembre prochain, date de la fin de l'état d'urgence sanitaire sur le territoire. Les professionnels de la santé devront donc justifier d'une première injection à compter du 6 décembre. D'autre part, la gratuité générale des tests est également maintenue jusqu'au 31 décembre.
Arrivée le 1er novembre à Fort-de-France pour trouver une sortie de crise au conflit en cours, la médiatrice nationale Danielle Toupillier avait indiqué, lors d'une conférence de presse, avoir rencontré plus d'une centaine de personnes au cours de son séjour sur l'île, où la population "inquiète et fracturée" a été "particulièrement éprouvée par une 4e vague meurtrière".
Un situation sanitaire toujours inquiétante
Sur le territoire, l'épidémie est toujours particulièrement présente. Selon les derniers chiffres de l'Agence régionale de santé (ARS), 700 personnes sont décédées des suites du Covid-19 au CHU de Fort-de-France depuis le début de l'épidémie, et seuls 38,6 % des 12 ans et plus présentent un schéma vaccinal complet.
Dans leur communiqué, les ministres soulignent que "la faible couverture vaccinale de la population martiniquaise expose le territoire à la survenance d’une cinquième vague qui pourrait avoir des conséquences encore plus catastrophiques que la quatrième vague toujours en cours".
"La solidarité nationale s’est exercée de manière conséquente au profit de la Martinique qui, depuis le 1er août 2021 a reçu le renfort de 1.778 soignants et a bénéficié de 13 évacuations sanitaires vers l’hexagone pour un total de 80 patients. Cette solidarité tout à fait exceptionnelle, si elle devait être à nouveau sollicitée en raison d’une cinquième vague, devra prendre en compte les difficultés liées au contexte de reprise épidémique en métropole", préviennent MM. Véran et Lecornu.
