Cuistot Manolo sillonne le monde pour vivre de sa passion
Manuel Ozier-Lafontaine "Cuistot_Manolo" vit son rêve, depuis 11 ans, dans la Haute-Gastronomie. Ce Martiniquais a abandonné l’enseignement et cuisine désormais aux côtés des plus grands chefs aux quatre coins du monde.
Habitué dès le plus jeune âge aux fourneaux, Manuel Ozier-Lafontaine n’imaginait pas en faire un jour son métier. Il avait une carrière déjà toute tracée dans l’éducation nationale. Il réussit son CAPES d’espagnol, mais il ne prend plus plaisir à partager son savoir à ses élèves.
Je voulais quelque chose de plus manuel, qui me permette de voyager, de bouger
Il démissionne et change radicalement de voie.
À la veille de mes 30 ans, ce qui est un peu tard pour la gastronomie, j'ai décidé de prendre un virage à 180 degrés et d'intégrer une école de gastronomie, l'une des meilleures de Paris, le Ritz-Paris. J'y ai passé deux ans, auprès de Michel Roth, meilleur ouvrier de France, c'est le chef le plus titré de France.
Le diplôme ne fait pas tout
Manuel Ozier-Lafontaine n’a pas ménagé ses efforts pour obtenir son diplôme et surtout décrocher un poste dans la Grande Gastronomie.
Les restaurants disaient que je n'avais pas d'expérience ! Je me suis battu, je n'ai pas eu de problème. J'ai envoyé des cinquantaines de CV dans toute la France et même dans le monde, mais sans pour autant me décourager. Et je me suis toujours dit que pour être bon, pour espérer être bon un jour, il faut se rapprocher des meilleurs !
Un pari risqué pour l’amour du voyage
Manuel Ozier-Lafontaine se prend en main. Il postule à la grande maison de Bernard Magrez, à Bordeaux avec Joël Robuchon.
Je ne comptais plus les heures. Je regardais un peu ce que faisaient mes idoles comme Benoît Violier et tout. Et après, tout ce qu'on me proposait, en gros, j'acceptais.
Les opportunités s’enchainent, le rêve de la grande gastronomie du Martiniquais se concrétise dans différents pays : le Japon , la Thaïlande , Italie , Dubaï , la République dominicaine. A ce jour, le Cuistot Manolo qui partage sa passion sur les réseaux n’a pas encore décroché d’ étoile, car il a une autre priorité : le client.
Au départ, je crois que le plus important, c'est vraiment la satisfaction du client de faire au mieux ce que l'on aime ! Être transparent, sincère et surtout honnête avec lui. Si jamais par la suite, il y a des récompenses et des distinctions, tant mieux !
Manuel Ozier-Lafontaine a encore la tête pleine de projets , surtout pour son île natale, la Martinique. Le quadragénaire se donne encore du temps pour les mûrir et les concrétiser.
Il s'est confié à la Rédaction dans un long entretien à écouter :
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