A Fonds Mulâtre, toujours pas de retour à la maison pour les familles évacuées

Par 02/01/2024 - 10:16 • Mis à jour le 02/01/2024 - 12:25

La terre a continué de bouger à Fonds Mulâtre, aux Trois-Îlets, reculant la date du retour des habitants. Et les cinq maisons les plus durement touchées devraient rester interdites d’accès encore quelques mois.

    A Fonds Mulâtre, toujours pas de retour à la maison pour les familles évacuées
Les cinq maisons les plus durement touchées devraient restées interdites d’accès encore quelques mois.

Le quartier de Fonds Mulâtre, aux Trois-Îlets, est toujours sous étroite surveillance.

Depuis le 18 décembre, 10 familles ont dû évacuer leur habitation dans ce quartier situé sur les hauteurs de la commune.

Des fissures sont apparues sur les maisons, mais aussi une partie de la route d’accès.

Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a estimé, en fin d’année 2023, qu’une partie des sinistrés pourrait retrouver leurs habitations. Mais le sol a finalement continué à bouger énormément, reculant la date du retour des habitants.

Cinq maisons durement touchées

Les cinq maisons les plus durement touchées devraient rester interdites d’accès encore quelques mois, le temps de recherches plus approfondies. Les familles, elles, continueront à être prises en charge par la ville.

Pour Vladimir, le fils de l’un des propriétaires, et sa famille, l’année 2024 débute avec une légère amertume.

Pour le début d'année-là, ça va être un petit peu compliqué, surtout pour ceux qui ont les maisons qui sont complètement abîmées. Il y a encore des dégâts qui se font jusqu'à l'heure d'aujourd'hui. Ça a continué à s'écraser, s'affaisser. Les dégâts sont très, très, très importants pour les quatre premières maisons, une aussi au-dessus où la véranda s'est complètement affaissée. Après, il y a quand même le soutien de la famille de part et d'autre, on reste quand même assez soudés.

Des investigations techniques

Les investigations techniques vont se poursuivre encore plusieurs mois. Pour déterminer avec précision l'origine de ces failles et de ces mouvements de terrain, les équipes de la SME, la Société martiniquaise des eaux, devront notamment vérifier la présence ou non de fuite d'eau souterraine qui pourrait expliquer ces fissures.

La structure de l'ensemble du quartier sera, par ailleurs, étudiée pour déterminer si les cinq maisons qui présentent encore des signes de mouvement pourraient, à terme, s'effondrer sur elles-mêmes.

Enfin, la spécificité de la nature du sol à cet endroit précis, un sol très friable et mobile, pose également question. Il faudra s'assurer qu'aucun déplacement massif de toute cette zone n'est à craindre si la terre continue à bouger, comme d'ailleurs cela a été le cas durant les fêtes de fin d'année.

Une fois l'ensemble de ces vérifications effectuées, la décision sera prise à réparer les habitations endommagées ou bien les démolir afin de les reconstruire.
 

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