« Gaoulé Kont Chlordécone » : une semaine de mobilisation

Par 23/10/2023 - 10:56 • Mis à jour le 23/10/2023 - 15:40

Le Gaoulé Kont Chlordécone a débuté hier (dimanche 23 octobre) et se clôturera le 28 à la maison des syndicats pour une matinée de protestation.

    « Gaoulé Kont Chlordécone » : une semaine de mobilisation
Gaoulé Kont Chlordécone.

Une semaine de mobilisation pour rappeler un combat à plusieurs niveaux. Ce dimanche, une journée organisée à la place de la Savane a réuni plusieurs acteurs des différents secteurs impactés par le chlordécone de 8h à 18h.

Justice, santé, environnement, proposition d’alternatives… chaque intervenant disposait de son stand. Le reste de la semaine sera animée par des débats quotidiens comme les impacts du chlordécone sur la santé, l’agriculture et la pêche face au chlordécone, ou encore les plateformes et propositions législatives.

Des débats toute la semaine

Philippe Pierre-Charles, un des animateurs de Simenn Matnik Doubout, rappelle qu’il s’agit d’un combat qui touche plusieurs aspects.

C’est la première grande protestation contre le non-lieu mais c’est aussi l’exigence de vérité, de justice et de réparation. La semaine doit pousser dans cette direction, afin d’appeler la population à se mettre à nos côtés. Il y a la question de la santé, de la justice, de l’agriculture, des productions alternatives, des femmes, des organisations en général et des ouvriers agricoles également… C’est un combat global

Jusqu’à vendredi 27, les débats se tiendront à partir de 18h30 au niveau cénacle à Fort-de-France. Pour cette semaine des intervenants de Guadeloupe et France participent aux événements de la semaine.

Constitution de parties civiles

Une manifestation à la place de la Nation à Paris est également prévue le 28. C'est la première fois qu’un évènement aussi significatif devrait avoir lieu.

Depuis hier et tout le long de la semaine, il est possible de se constituer partie civile afin de faire appel à la décision de non-lieu du mois de janvier, comme l’explique Samy Salamon, avocat au barreau de Martinique.

Ceux qui estiment être victimes directementou, par ricochet, par rapport à un proche, peuvent encore se constituer parties civiles pour porter cette demande en justice. On a beaucoup parlé du non-lieu qui a scandalisé beaucoup de personnes mais cette procédure n’est pas définitive. Il y a eu un appel de cette ordonnance de non-lieu qui sera jugé par la chambre de l’instruction à Paris. Nous allons nous battre pour obtenir l’infirmation de cette ordonnance de non-lieu. Plus on aura de constitutions de parties civiles, plus cela pourra créer un rapport de force, au-delà du droit qui, selon nous, est de notre côté 

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