Pas payée par la CTM, l’association Dousin Matinik suspend les portages de repas

Par 05/12/2023 - 14:48 • Mis à jour le 05/12/2023 - 14:55

En difficulté financière faute de trésorerie et en raison du non-paiement par la Collectivité Territoriale de Martinique, l’association vauclinoise a dû prendre une décision difficile depuis le 1er décembre.

    Pas payée par la CTM, l’association Dousin Matinik suspend les portages de repas
Dousin Matinik

L’association Dousin Matinik a été contrainte de suspendre les livraisons de repas aux bénéficiaires vauclinois depuis le 1er décembre. 

En raison du non-paiement de l’aide au portage de repas par la Collectivité Territoriale de Martinique, cette association est en grande difficulté depuis 10 mois.

Aujourd’hui, la structure n’a plus de trésorerie et est en cessation de paiement auprès de ces fournisseurs, avec une créance de près de 20 000 euros.

Dans l’attente d’une réponse de la collectivité, l’association entend collaborer avec le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) pour qu’il puisse prendre en charge le paiement des repas de ces bénéficiaires, notamment des personnes âgées de la commune.

Aucun versement depuis février 

Patrick Joseph, le président, revient sur les difficultés de la structure.

Depuis février, on n’a pas eu de paiement de la CTM jusqu’à maintenant. On a été obligés de puiser dans notre trésorerie pour pouvoir poursuivre notre activité. L’argent sort mais il n’y a aucune rentrée. Nous ne pouvons plus continuer. On a des bénéficiaires qui payent d’autres structures, nous sommes obligés de payer car ils payent mais on puise dans notre trésorerie pour faire l’approvisionnement

Malgré de nombreux échanges avec la Collectivité, l’avancée du dossier et notamment du paiement de l’aide reste vaine, insiste Patrick Joseph.

Les échanges ont toujours été téléphoniques, des mails que l’on renvoyait chaque fois à la même personne. Et quand on rappelait 15 jours après, on ne demandait le même mail. Une autre personne nous dit que, de son côté, tout a été fait mais que c’est suivi par un autre département. Et ce département nous renvoie vers un autre. En fait, on ne voit pas la fin 

Si cette situation est difficile à vivre pour l’association, elle l’est d’autant plus pour ses 20 bénéficiaires, notamment en cette période festive.

Nous n’avions que de bons retours par rapport à nos bénéficiaires et aux enfants de ces derniers, qui gèrent souvent le paiement des repas. On leur a expliqué un peu la situation sans entrer dans les détails. Ils ne comprenaient pas que l’on change notre politique. C’est dommage, surtout en cette fin d’année, mais nous devons restreindre un peu notre aide 

 

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