Schoelcher : litige persistant entre le restaurant Le Numa et les riverains de l’Anse Madame
Un an et demi après son ouverture, le restaurant Le Numa à Schoelcher continue de susciter la colère de plusieurs riverains. Malgré des ajustements du gérant et l’intervention de la municipalité, les habitants sont toujours insatisfaits.

Situé sur la plage de l’Anse Madame, Le Numa est au cœur d’un litige depuis son ouverture. Certains habitants du quartier estiment que l’établissement ne devrait pas être installé dans une zone résidentielle. L’un de ces voisins mécontents avait introduit un recours en justice mais il a été débouté.
Le restaurant, ouvert tous les jours midi et soir, attire quotidiennement entre 300 et 400 clients. Ce flux constant d’activité est à l’origine des principales nuisances signalées par les habitants : bruit, déchets, stationnement et activité prolongée en soirée.
Des mesures prises par l’établissement
Le directeur du Numa, Thibault Ducoté, affirme avoir pris plusieurs mesures pour répondre aux plaintes des riverains.
Nous était reproché, le bruit de notre groupe électrogène, la proximité avec le voisin par rapport à un accès visuel direct, avoir des poubelles trainant dans la rue. On a fait insonoriser notre groupe électrogène qui pouvait faire des nuisances sonores. Nous avons aussi construit tout un mur entre le voisin et notre restaurant pour qu'il puisse avoir sa tranquillité et son intimité. On fait intervenir quatre fois par semaine une entreprise qui s'appelle Alizé Environnement, qui nous collecte les déchets afin qu'aucun déchet ne traîne dans la rue. On éteint la musique automatiquement à 23 h alors que le vendredi soir ou le samedi soir, on pourrait laisser l'établissement ouvert jusqu'à 2 h dans la loi de la restauration
Pour certains riverains, la situation reste insupportable malgré les ajustements opérés. Leurs problèmes concernent toujours le bruit, les horaires, la gestion des déchets et l’absence de stationnement dédié.
Il n'y a pas d'heure de fermeture, il n'y a pas de parking, des camions de livraison tous les jours à n'importe quelle heure, les ordures devant la porte de la voisine. Les tortues ne peuvent plus pondre. Ils ont mis un groupe électrogène qui tourne tout le temps qu'ils sont là, c'est-à-dire de 9 h à 2 h du matin. Il faut que le maire prenne ses responsabilités, qu'il ferme plus tôt, qu'il n'y ait pas de table sur la plage et qu'il cherche aussi un parking pour ces gens-là.
La municipalité tente d’apaiser les tensions
Depuis plusieurs mois, la ville de Schoelcher tente de jouer les médiatrices. La municipalité a également engagé plusieurs actions pour améliorer la situation.
Elle affirme veiller au grain pour que les règles soient respectées par le restaurateur, côté rue mais aussi côté plage, avec l’appui de la DEAL.
Noam Bodard, élu en charge de l’urbanisme à la ville de Schoelcher, s'est exprimé :
La ville de Schoelcher s'est engagée sur ce qui dépend d'elle : la circulation, le stationnement. On a pu mettre un arrêté de circulation pour passer la rue qui passe devant le restaurant à sens unique. On a également mis en place un marquage au sol pour toutes les places de stationnement dans le quartier. Et puis, on travaille actuellement avec la Cacem. On recherche un emplacement pour installer les poubelles et faciliter la collecte de déchets.
Le restaurant doit également composer avec un refus administratif. La DEAL a récemment rejeté la demande d’AOT (autorisation d’occupation temporaire) sur le domaine public maritime pour une surface de 100 m².
Une décision à laquelle le restaurateur a fait appel. Le dossier reste donc en suspens, côté mer comme côté rue.
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