L’arrêt des vedettes maritimes pénalise aussi les commerçants

Par 20/11/2023 - 07:19 • Mis à jour le 20/11/2023 - 07:20

Depuis le 6 novembre, les salariés de Vedettes Tropicales ont cessé le travail. Outre les usagers, premiers pénalisés, les commerçants ressentent aussi les conséquences de ce mouvement social.

    L’arrêt des vedettes maritimes pénalise aussi les commerçants
Avec l'arrêt des vedettes maritimes, la rue de la Pointe du Bout est moins animée que d'habitude. Photo Tripadvisor

Habituellement très animé, le village de la Pointe du Bout aux Trois-Îlets, l'est beaucoup moins ce dimanche. À cause de l'arrêt des vedettes maritimes, peu de monde se trouvent dans les allées. Même constat dans les magasins pourtant ouverts.

Sigrid, commerçante, le confirme.

Les croisiéristes nous apportent beaucoup de clientèle et viennent se balader sur la Pointe du Bout, profiter des commerces, de la restauration… Et, à cause de l’arrêt des navettes, on n’a plus ces croisiéristes qui nous apportent de l'argent. C’est un dimanche très calme. Ça nous bloque les ventes.

Du côté des restaurateurs, le nombre de couverts à chaque service diminue depuis que les navettes ne font plus de rotations, comme l’explique ce professionnel.

Habituellement, dimanche, on est sur 70 - 80 couverts le midi, avec beaucoup de familles qui descendent du nord pour profiter de la journée. Et là, on est sur une moyenne de 40 couverts. On est impacté directement parce que beaucoup de gens viennent de Fort-de-France pour passer la journée en famille, même des touristes et là, cette clientèle, on ne l'a pas du tout.

Pour un service minimum

Autre conséquence de l'absence des navettes, les embouteillages quotidiens sur nos routes. Pour l'heure, aucune avancée n’est annoncée sur la situation sociale.

Laurence Pienkowski, vendeuse dans le prêt-à-porter à la Pointe du Bout aux Trois-Îlets, subit, elle aussi, l’absence des vedettes. Si elle comprend les revendications des salariés, elle aimerait qu’un service minimum soit mis en place.

Je comprends les revendications du personnel, c’est très compliqué pour eux mais, en même temps, l’employeur pourrait essayer d’aménager au moins une navette qui soit bien retapée et faire un service minimum. Une le matin, une le midi et une le soir. Ça aiderait aussi beaucoup tous les gens qui vont travailler à Fort-de-France ou nos jeunes qui vont à l’école.

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