Une journée black-out au Centre Administratif de la CTM

Par 14/09/2023 - 18:53 • Mis à jour le 14/09/2023 - 20:13

Ce matin, un peu plus d'une centaine d'agents du centre administratif de la CTM ont débrayé. Ils se plaignent de leurs conditions de travail qui se détériorent progressivement.

    Une journée black-out au Centre Administratif de la CTM

Pas d’ascenseurs, des lieux de travail insalubres, un manque de matériel constant, des entretiens de voitures de service qui ne sont pas effectués.

Ce jeudi matin (14 septembre 23), les agents de la Collectivité Territoriale de Martinique se sont retrouvés au Centre Administratif Territoriale de Martinique au centre-ville, pour un débrayage. Ils dénoncent une fois de plus les conditions de travail qui selon eux, ne font que se dégrader, et ainsi ont un impact sur la réalisation des missions des agents.

Sonia est accompagnatrice médico-sociale dans le service de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie), déplore la situation

Nous faisons des remontées à notre hiérarchie. À mon avis, c'est suivi. On ne dira pas que hiérarchiquement, nos doléances ne sont pas remontées, mais maintenant sur le terrain, on n'a rien. Entre un exemple, on a des photocopieurs qui ne sont pas en état de fonctionnement parce que l'entretien n'est pas assuré. L'entretien, c'est un prestataire. Le prestataire qui n'est pas payé ne peut pas assurer l'entretien du matériel

Journée black-out au Centre Administratif de la CTM

Résultat : le service rendu à la population se détériore.

On reçoit des gens, on n'est pas en mesure de leur faire des photocopies, d'établir ne serait-ce que des contrats de travail et leur remettre. On est vraiment dans l'impossibilité d'accomplir nos missions pleinement. Je pense qu'il va falloir que tous les collègues, les 4 600 agents manifestent qu'on arrive à se réunir et qu'on bloque, qu'on bloque, qu'on tape du poing pour faire comprendre que c'est plus possible, qu'on ne peut plus travailler dans ces conditions et qu'il faut pouvoir débloquer les fonds

Opération black-out

Pour ce débrayage, les agents devaient se vêtir de noir pour signifier le « black out » à venir si rien n’est fait. Christelle Étienne, secrétaire générale de la CGTM FSM, estime que la situation est grave au sein de la collectivité

Quand il y a un black out, en principe, c'est que tout est à l'arrêt. Parfois, pour aller vers une situation nouvelle, il faut s'arrêter, il faut faire le constat, il faut faire une analyse pour savoir ce qui ne va pas. La CTM arrive à une phase où elle doit se poser les bonnes questions au bon moment

Si elle reconnaît qu'un dialogue existe, elle souligne l'absence d'actions concrètes

Il y a une écoute, il y a des prises de notes, mais c'est qu'après, nous n'avons pas des prises de position forte. Ça veut dire que même s'il y a eu des mouvements de grève avant cela, il y a eu des protocoles qui ont été signés. Mais ces protocoles là, qu'est-ce qu'ils deviennent ?

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