Rite vaudou mortel : les accusés entendus ce mercredi

Par 05/04/2023 - 05:52 • Mis à jour le 05/04/2023 - 05:54

Le procès de la Guadeloupéenne Christy Daupin et de ses deux co-accusés continue aux Assises de Paris. La Guadeloupéenne Christy Daupin et ses co-accusés sont poursuivis pour l’assassinat de Sylvia, une Martiniquaise de 36 ans, tuée a priori par étouffement dans le sous-sol de son immeuble parisien en mars 2019. Les deux Antillaises étaient mariées au moment des faits, mais avaient rompu depuis plus d’un an.

    Rite vaudou mortel : les accusés entendus ce mercredi
Photo : Nicolas Ledain

En conflit notamment concernant les deux enfants qu’elles élevaient ensemble depuis 2013, Sylvia en étant la mère biologique, Christy s’était laissée convaincre que son ex avait été ensorcelée et avait lancé un désenvoûtement par une prêtresse haïtienne, jusqu’à l’escalade mortelle du 23 mars 2019. Mais à moins de trois jours du verdict, il reste encore de nombreuses zones d’ombre dans ce procès, qui seront peut-être levées ce mercredi 5 avril avec les auditions des accusés.

Ils ne nient pas les faits

Au septième jour de ce procès, Christy Daupin, sa compagne de l’époque Sabrina Moreau et son meilleur ami, Iven Webster, tous trois accusés de la mise à mort de Sylvia, seront enfin entendus. Un trio qui ne conteste pas d’avoir tué la Martiniquaise dans son parking après un guet-apens dans la cage d’escalier. Un homicide survenu vraisemblablement par étouffement, à l’aide d’un sac plastique, mais c’est justement sur le déroulé des faits que tout reste flou.

Ils se sont mutuellement renvoyé la responsabilité majeure, en dehors de Sabrina Moreau qui a toujours reconnu une forme de préméditation et constamment indiqué avoir été en retrait, tétanisée au moment des faits. Pour Christy Daupin et Iven Webster, lors de leurs différentes auditions, l’autre était le principal auteur des coups mortels, organisateur même de l’opération, présentée alors comme une tentative d’enlèvement en vue d’un rite de désenvoûtement.

Que vont révéler leurs prises de parole ?

Mais qu’en sera-t-il lors de leurs prises de parole aujourd’hui ? Et quid de l’opération de dissimulation du corps dans la foulée, le petit sous-bois dans le Val-d’Oise avait-il été repéré en amont ? Autant d’éléments qui vont peser lourd dans la décision des jurés, pour des accusés responsables de leurs actes.

Ce mardi, les experts psychiatres et psychologues n’ont pas noté de pathologie, trouble ou altération des trois, même si l’influence vaudou a été reconnue. Suffisant pour les dédouaner ? Rien n’est certain, mais les mots qu’ils prononceront aujourd’hui permettront peut-être d’y voir enfin un peu plus clair dans ce procès très indécis.

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