Accident de jet-ski : « L'affaire Jade Ponchet » renvoyée en 2024

Par 15/06/2023 - 12:09 • Mis à jour le 16/06/2023 - 06:34

Saisi de difficultés de successions du dossier entre les avocats de la partie civile et de deux demandes de citations directes, le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre a fixé une nouvelle audience en mars 2024.

    Accident de jet-ski : « L'affaire Jade Ponchet » renvoyée en 2024
Tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre.

L' « affaire Jade Ponchet », du nom de cette jeune étudiante rendue handicapée après un accident de jet-ski à Port-Louis l'an dernier, est renvoyée.

Le procès devait se tenir ce matin à Pointe-à-Pitre, mais des demandes de renvoi, notamment de la partie civile et du moniteur ont été formulées. Les requêtes ont été acceptées par le tribunal correctionnel : la prochaine audience a été fixée au 29 mars 2024.

En partie civile, Maître Marie-Pierre Saget, qui défend le père de Jade dans ce dossier, livre davantage de détails.

Il y a plusieurs parties civiles qui sont réparties entre deux conseils mais, en réalité, il s’agit d’une succession de conseils puisque Me Sophie de Penfentenyo du Barreau de Paris, que je substitue ce matin, va prendre la suite de ce dossier. Ce renvoi, c’est pour régler ce problème de succession de confrères mais aussi parce qu’il y a eu deux citations de la partie civile à l’encontre de la société propriétaire des scooters et du moniteur, qui n'étaient, initialement, pas dans la procédure 

Le parquet n'a au départ poursuivi que le conducteur de l'engin qui, d’après l’enquête, était ce jour-là alcoolisé, mais les parties civiles veulent que le moniteur et le club de location, soient également convoqués. D'où ces citations directes versées il y a quelques jours.

« La société de mon client n’a pas été poursuivie »

Maître Mickaël Sarda, défend les intérêts de la société de jet-ski.

On n’était pas dans la procédure car on n’aurait pas dû y être. Le ministère public a décidé que l’entreprise n’est pas dans ce dossier car elle n’a rien à y voir. La partie civile a décidé, et c’est un droit que chacun, de citer directement mon client devant le tribunal correctionnel mais ce n’est pas à la diligence du ministère public. La société de mon client n’a pas été poursuivie 

Maître Edouard Lanthiez, avocat du conducteur du jet-ski impliqué, revient, lui aussi, sur les détails procéduraux de ce renvoi.

Il intervient parce qu’il y a eu une citation directe délivrée à deux parties : la société qui a loué les scooters et le moniteur cité également devant le tribunal. C’est une demande de la partie civile en mai pour ces personnes soient mises dans la cause.  Tout un chacun peut  faire cette demande de citation directe mais, pour éviter qu’il y ait des abus, il y a une demande de consignation d’une somme qui va être fixée pour éviter les demandes faits à tort et à travers 

La demande de consignation financière n'a finalement pas été retenue par le Tribunal Correctionnel. Jade étudiante, ne disposant pas de moyens pour verser une quelconque somme en guise de garantie.  

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