Meurtre d’un SDF à Basse-Terre : 10 ans de réclusion criminelle requis
Rayan Dumoulin, entendu ce matin (mardi 6 février) sur les faits, les reconnaît mais les atténue. Il a dit ne pas avoir voulu tuer Xavier Denecy et avoir agi par colère, se laissant emporter sans pouvoir se maîtriser. Un argument qui contraste avec la multiplicité des coups et des espaces vitaux atteints.
Oui, j'ai frappé mais je n'ai pas voulu le tuer. J'étais en colère. Je me suis laissé emporter et je n'ai pas su ensuite me maîtriser
C'est ainsi que Ryan Dumoulin, jugé depuis hier (lundi 5 février) pour meurtre, s’est expliqué ce matin. Âgé de 26 ans, il est accusé d’avoir poignardé un sans domicile fixe avec une arme blanche, dans la nuit du 2 au 3 mars 2022, à Basse-Terre.
Il reconnaît les faits mais les nuance afin de ne pas être reconnu coupable de meurtre mais de violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner. Ce qui change le quantum de la peine encourue.
Mais, selon les constatations et examens médicaux, l'accusé a, ce jour-là, frappé la victime à plusieurs reprises. Chacun de ses coups s'est logé dans la partie haute du corps : la tête, le tronc, la poitrine.
Verdict attendu mercredi matin
Cette multiplication des coups portés, dans des espaces vitaux du corps, ainsi que l’arme utilisée - un tournevis - met à mal la défense de l’accusé, qui explique ne pas avoir voulu tuer son vis-à-vis.
Marginal, SDF ou pas, a-t-il été répété ce matin, lors de la salle d’Assises. Il devrait encore être question de la valeur de la vie, au moment des réquisitions.
L’avocate générale, Helène Morton, a estimé dans ses réquisitions de 20 minutes que l'accusé avait la volonté de donner la mort. Elle a insisté sur la répétition des coups portés, les organes touchés du corps, leur violence, comme étant autant d'éléments qui appuient de façon déterminée cette conviction du meurtre.
Le verdict est attendu ce mercredi, en fin de matinée.
