La sécheresse met la nature à rude épreuve

Par 04/06/2020 - 06:21 • Mis à jour le 04/06/2020 - 06:25

La forte sécheresse qui frappe la Martinique depuis des mois met à rude épreuve la nature. La baisse drastique du niveau des rivières a des conséquences environnementales énormes.

    La sécheresse met la nature à rude épreuve
La baisse du niveau d'eau dans les rivières est particulièrement importante cette année. ©Odyssi

Les quelques pluies qui arrosent la Martinique depuis le début de cette semaine ne sont pas encore suffisantes pour combler près de trois mois d'une sécheresse historique.

Une sécheresse comme notre île n'en n'avait pas connu depuis presque 90 ans selon les données de Météo France. Le déficit hydrique et la forte chaleur ont mis à rude épreuves les habitants qui durant les deux mois de confinement ont du faire face à un manque d'eau potable chronique. L'eau qui coule dans les robinets de Martinique étant capté à 94% dans le lit de rivières exsangues.

Les agriculteurs ont eux aussi dû composer avec cette météo historique après une année 2019 déjà fortement marquée par une forte sécheresse.

La nature paye elle aussi un lourd tribu. Il suffit de se balader dans le nord caraïbe ou dans le sud de l'île pour se rendre compte à quel point la sécheresse a mis à mal la végétation. Un terreau fertile aux feux de broussailles qui accroissent les dégâts sur la biosphère de Martinique.

 "On le voit aussi sur les rivières dont le niveau a fortement baissé", remarque Pascal Saffache, professeur des universités en géographe.

Des baisses de niveau des cours d'eau qui peuvent entraîner des ruptures écologiques pour la faune qui tente d'y survivre. Ainsi écrevisses et poissons de rivières sont soumis à une contraction de leurs espaces de vie et de leur ressources alimentaires. Un véritable drame pour l'écosystème de Martinique.

Et cette violente sécheresse pourrait être la première d'une longue série. "Nous sommes dans une phase de changement climatique et tout sera plus marqué, Carême et saison cyclonique", prévient Pascal Saffache. 

Tags